C'était en février...Ils étaient partants pour découvrir les joies de la colonie d'été ! L'enthousiasme était à son comble; Pour julien, c'est décidé, ce sera la découverte de la voile, sur un optimiste ...Pour Coline, le choix se porte avant tout sur "la même colo que Julien". Ok ! c'est parti pour la même colo que ton frère mais quelle activité choisiras-tu ? Voile ou Cirque ? "Cirque !!! " sera le cri du coeur...C'est noté, c'est réservé et c'est mis de côté !
Les jours passent, les semaines aussi...et puis, c'est bientôt parti...
Chez la mère, l'angoisse monte; un peu plus chaque jour, quand il s'agit d'organiser, de préparer les valises...Pourquoi les laisser partir ? Ce serait tellement simple de la garder avec soi; les grands-parents accepteraient de les accueillir les jours de boulot...
Mais, il faut se raisonner; alors, la réflexion se fait plus précise; la colo, c'est leur permettre de découvrir de nouvelles activités, de faire de nouvelles rencontres, de découvrir une nouvelle région ...
Seulement, la veille du départ, l'angoisse monte; car chez Coline, les démonstrations d'amour, d'affection se font plus grandes et plus intenses jusqu'aux larmes qui envahissent ses beaux yeux bleus à l'heure du coucher et ses bras qui forment une étreinte tellement forte que la mère a du mal à refouler ses propres larmes ! Bon sang, mais elle est où la pensée réfléchie ? la réflexion sur les bienfaits de la colo ?
Coline cherche des soutiens autour d'elle : "Julien, tu voudras bien te mettre à côté de moi dans le car ?". Réponse de l'intéressé, sans un regard pour sa soeur : "NON ! "
ça a le mérite d'être très clair...
A 4 H 30 du matin; on les réveille; la nuit est douce, il fait bon, mais ils ont froid...La fatigue...Coline ne pleure pas, mais elle parle, elle parle sans s'arrêter. Au point que Gilles dira à son retour : "Elle a parlé durant tout le trajet, elle était soûlante..."
Mais le père, il racontera autre chose, tout aussi intéressante et rassurante pour la mère angoissée, restée à la maison pour garder la petite Alice. En effet, Coline, en montant dans le car retrouva avec joie sa "SUPER COPINE MARIE DE LA COLO D'HIVER"; elle s'est assise auprès d'elle, a oublié l'existence de son frère et même de son père puisqu'elle ne lui a pas dit au revoir quand le car est parti...
10 jours ! 10 jours sans eux ! c'est beaucoup de calme, un certain vide , c'est long mais c'est supportable car la technologie est là pour nous aider; nous, les parents angoissés ! C'est quoi donc cette "technologie au service des parents" ?
Explications :En 2009, les directeurs de colo écrivent un blog, racontent chaque journée passée, les activités réalisées; le tout illustré par des photos ! Quelle joie, quel bonheur chaque soir de guetter le dernier article du blog; il faut repérer ses enfants sur chaque photo, scruter leurs visages, leurs sourires...On voit nos enfants souriants, heureux, entourés de nouveaux copains et copines, faisant de chouettes activités.
Et là, on comprend que oui: il fallait les laisser partir. S'ils étaient restés à la maison, certes ils auraient jouer dans le jardin, mais ils auraient aussi ingurgité beaucoup de dessins animés, de nintendo DS, de jeux à l'ordi. Julien aurait tourné autour de moi en répétant : "je sais pas quoi faire, je m'ennuie...". Quel plaisir, quelle joie de leur permettre la découverte de la voile, des arts du cirque, de l'équitation...Je suis heureuse pour eux...
Il me tarde de les revoir, de les serrer dans mes bras, de les écouter me raconter leurs exploits. Nous sommes leurs parents, mais du haut de leurs 7 et 8 ans, ils ont déjà leur petit bout de vie à eux, qui se détache doucement de la nôtre; la vie est ainsi et on doit les aider à emprunter le chemin de LEUR VIE ...
Il y a les joies d'internet pour avoir des nouvelles des enfants; mais il y a encore plus émouvant : La lettre de Coline, envoyée à ses parents et sa petite soeur Alice. On a adoré ! par contre, question orthographe, il va falloir travailler cet été...
Vous en trouvez donc des extraits pour illustrer mon propos !
Temple de Dendur
Miro
René Magritte
Picasso
